La vie d’intégrateur est un régal quotidien. J’en veux pour preuve ce témoignage récent :
Hier soir, génération du nouveau loadable. Le sous-traitent me dit tout content que le loadable est prêt et que tout s’est bien passé. Du coup je l’envoie sur le banc pour le tester et vérifier que tout va bien.
Trente minutes après, je pars sur le banc pour voir comment ça va. Impeccable, tout marche bien. Je leur demande quand même de vérifier quelques variables système pour valider l’état global, ça marche pas trop bien finalement. On regarde alors les messages BITE : l’OS fait rebooter notre appli en boucle, finalement ça marche vraiment pas top.
Après une petite vérification du download et de la version installée qui vont bien, on regarde le contenu du loadable. Et la, surprise, l’exe a une taille de 0 … forcément ça marche vraiment pas du tout.
Du coup on relance la compile, et effectivement ca plante à cause de symboles non définis … c’est vraiment dommage que personne n’ait vérifié les traces de compile avant de faire un loadable, de le charger sur banc et de lancer l’appli …
Après analyse, ce ne sont pas les bons fichiers qui ont été utilisés pour la génération … heureusement qu’on avait le banc pour détecter ce problème !
Truculent. Tout simplement truculent. Pourtant, même de cette tranche de vie, on peut apprendre plein de choses. Déjà on peut se demander à quoi riment les tests. Rien ne tourne, mais le constat est sans appel : « OK ! Tout marche bien navette ! ». Ensuite mis à part qu’il faille quatre ingénieurs pour générer, transférer, télécharger et exécuter un exécutable de taille nulle, on peut simplement se dire que si aucun fichier n’avait été généré, la spirale infernale aurait été stoppée net. Même avec les mauvais fichiers sources. Et là, désolé, mais c’est la faute de l’intégrateur. Il est impératif de ne rien mettre à disposition quand on n’est pas certain de ce que l’on propose. Il est déjà suffisamment pénible d’identifier a posteriori un produit (mais au fait, qu’est-ce qui tourne sur le banc ?).